Voix vives, ou l’histoire orale du présent
6 Juin 2018 de Midi à Minuit à la Générale Nord-Est
14 Avenue Parmentier 75011 Paris (Métro Voltaire)
Mouvement du 16 mai / La Vie manifeste / R22 Radio Tout Monde / Oreste Scalzone i Complici / Chorale 6 bémols et demis / Radio.graphie / The Funambulist / Collectif Solidarité Femmes Kobâné / Plateforme d’alliances transnationales translocales féministes et queer / Collectif des archives LGBTQI / Groupe d’études transglobales / Qui Vive / Institut des Humanités MedFil / Hybrid Pulse / Éditions Métagraphes / Vincent+Feria / Nina Živančević / Deltanik / Arnaud Elfort / Métie Navajo / Collectif Black(s) to the future / Ava Skin
Voix vives, ou l’histoire orale du présent est une journée de workshop et plateau radiophonique autour de l’histoire des mouvements, au croisement du collectif et des itinéraires personnels, les pratiques historiennes à la marge, les arts narratifs qui laissent de la place à la subjectivité, ces histoires au pluriel non historicisées qui ne suivent pas les logiques de l’histoire avec un grand H.
Des Voix vives ou l’histoire orale du présent n’auront jamais fini de dire ce qu’il en était, ce qu’il en sera ou n’est pas passé encore, d’une histoire toujours à refaire, et réinscrire au milieu de la situation présente. Interrompre les chronologies trop ordonnées, et les répétitions, proposer l’inspiration à plusieurs voix et la multiplicité des formes possibles du récit, pour raconter ce qui traverse, qui a eu lieu, qui est à venir, etc.
L’histoire orale n’est pas une discipline ou une sous-discipline de l’histoire ou de l’une de ses interdisciplinarités parmi les sciences sociales. C’est une question posée à tous ses silences, et à toutes les formes de relations faussées aux temporalités du politique et du social.
Elle n’est pas simplement orale au sens de l’oralité et des cultures et des arts parlés mais montre comment l’instantanéité de ce qui est dit échappe, et comment les langages que nous parlons parlent en eux-mêmes. Voix vives, ou l’histoire orale du présent est une invitation à réinterpréter ce qu’elle peut dire, et comment.
Plateau radiophonique : Interventions et discussion / Lectures / Performances sonores
Retransmission en direct : https://r22.fr
(Midi)
La voix des Rroms : Le jour de la sirène #5
Métie Navajo : Chroniques de l’Invisible
Oreste Scalzone : 1968/1978/2018
Camille Fauroux : Journal d’une grève entre deux mouvements en Turquie et en France
Alexandra Dols : Journal de bord du film « Derrière les fronts : Résistances et résilience en Palestine »
Léopold Lambert : L’architecture comme arme coloniale (et décoloniale) en Palestine.
Maïssoun Zeineddine : Live Radio.graphique
Restitution de workshop : Analyse institutionnelle et socio-analyse des groupes
(17h30)
Arnaud Elfort : Monuments, colonialité et vandalisme
Olivier Marboeuf : La scène marronne
Vincent + Feria : Ni autochtone, ni contemporain
Paola Bacchetta : Re-présences de Gloria Anzaldúa
Saïmir Mile : Le mouvement du 16 mai
Quentin Zimmermann : Multiplier nos présences, occuper la mémoire
Mawena Yehoussi : Au-delà de l’archive : politiques de la performance
Restitution de workshop : Rêver l’archive
(21h30)
Chorale 6 Bémols et 4 Demis
Nina Živančević : À propos de Paradise now
Deltanik : Carte postale sonore
Black(s) to the Future & Ami·e·s : Représentations d’un fait inéluctable de l’existence : Dispersion (s), d’après la pièce originale de Fallon Mayanja.
AvA sKin (Judith Kan et Behrang Pourhosseini) : Concert-performance
(Minuit)
Workshops thématiques
Analyse institutionnelle et socio-analyse des groupes : L’analyse institutionnelle a été revendiquée par des expériences et des auteurs différents et parfois divergents – de La Borde à l’auto-organisation pédagogique, de Guattari à Lapassade.
Nous partirons ici de l’hypothèse, discutable et discutée, que l’analyse institutionnelle peut être comprise comme ce qui arrive aux collectifs, groupes et institutions, lorsqu’ils entrent en analyse, de manière préméditée, assumée collectivement ou à l’occasion d’un événement inattendu.
Cet échange à plusieurs voix interrogera la portée politique de certaines notions, telles que celles d’analysant, de groupe-sujet, d’instituant et d’institué, de contre-institution, et leur pertinence pour penser et agir au présent.
Rêver l’archive : Parmi les démarches de recherche autour des archives vivantes des luttes et études féministes et LGBTQI* d’ici et d’ailleurs, des transnationalités, translocalités et décolonialités, qui s’élaborent différemment selon les expériences et les contextes, des généalogies, Rêver l’archive est un atelier en plusieurs moments d’interventions et de propositions : énoncer ce qui de ces mouvements devient une archive à la fois matérielle et subjective, raconter une histoire collective à travers le fragment, faire circuler les pratiques d’archivage et de documentation, expérimenter et rêver notre passé à venir.
Les méthodologies de l’archive et de la documentation issues des disciplines de terrain ont déjà montré combien à chaque catégorie imposée répondra, heureusement, un extérieur, et qu’il n’existe pas un modèle qui saurait comprendre ce qui a existé et qui nous relie. Nous vroulons proposer d’aller vers d’autres façons de faire circuler nos histoires, d’autres formes de création, de transmission, de réception. Bienvenue à tou·te·s.
Espace de consultation :
Archives sonores / audiovisuelles / en ligne et Table de livres, revues et disques CD.
Avec des archives de « Qui vive » et « Hétérophonies 68 » – Avec l’aimable autorisation de Rudolf di Stefano.
Entrée libre